La protéinurie est un excès de protéines, le plus souvent de l’albumine, constaté dans les urines. Elle est due en général à une fuite rénale des protéines du sang. Ces protéines sont des composés organiques de plusieurs acides aminés. Leur rôle principal consiste à assurer la construction ou la réparation des tissus. Elles sont principalement d’origine alimentaire, à majorité animale (viande, œuf, poisson, produits laitiers) mais aussi végétale (céréales, légumes).
La présence excessive de ces protéines, et notamment l’albumine, dans les urines signe symboliquement une perte. Le douanier des toxines qu’est le rein ne gère plus correctement et laisse partir des éléments « non toxiques » et utiles. Nous voyons là qu’il s’agit d’une perte de repère, de sens de ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Cette perte peut être momentanée en cas de « simple » fatigue du rein, ou bien définitive, en cas de lésion. Le rein étant l’organe « porteur » des repères profonds de l’individu, de ses axes structurels, ceux-ci sont manifestement déficients. Il peut être bon de s’interroger sur le niveau de fatigue ou de surcharge de la personne. De plus, ce sont des protéines qui « fuient ». Nous sommes là en présence d’éléments de construction ou de réparation des tissus, c’est-à-dire ce qui protège et enveloppe. Quelles sont les protections, les croyances de la personne qui se délitent, qui s’effilochent ? Sans doute sommes-nous en présence de quelqu’un de désabusé ou de fatigué, au propre ou au figuré, qui a perdu ses illusions ou des espoirs.