Les troubles de la mémoire et les amnésies sont des pertes de mémoire plus ou moins importantes qui surviennent dans des situations bien précises. Les troubles de la concentration fonctionnent selon un processus équivalent à celui des troubles de la mémoire.
Les classiques troubles de la mémoire sont des difficultés qui proviennent dans le processus d’évocation des souvenirs. Que ceux-ci soient importants ou anodins, la personne se trouve confrontée à une sorte de « blanc », d’absence, qui fait qu’elle ne peut se souvenir de quelque chose de très récent, voire de l’instant qui précède ou, au contraire, de très ancien. Des troubles fréquents de la concentration se produisent alors, empêchant ainsi de se « fixer » sur les idées. Dans le cas de l’amnésie, partielle ou totale, ces blancs, ces absences, surviennent après un traumatisme important, qu’il ait été physique ou moral.
Nous sommes là en présence d’une recherche de protection de la part de notre Non- Conscient. En effet ces troubles de mémoire apparaissent la plupart du temps lorsque nous traversons des périodes lourdes, chargées. Nous sommes contrariés, surmenés, surchargés de soucis ou d’inquiétude, nous traversons une phase dépressive, etc. autant de périodes difficiles où l’esprit et le conscient sont sollicités à l’extrême et de toutes parts. Cette foule de choses à gérer, ces sollicitations incessantes et multiples, rendent la gestion du monde extérieur, difficile voire même dangereuse pour notre conscient. Le cocher est trop sollicité de toutes parts, les carrefours sur le chemin deviennent trop compliqués et sans indication de direction majeure. Toutes les routes se valent, alors, il ne sait plus laquelle choisir. Il risque de ce fait l’accident. Le conscient risque « d’exploser ». Alors le Maître Intérieur « débraye », coupe, diminue le nombre d’éléments auxquels le conscient peut simultanément avoir accès, un peu comme cela se passe dans le processus dit « automatique » que l’on rencontre chez les épileptiques. Il protège ainsi le conscient en lui évitant la surcharge, la saturation qui le ferait « sauter » comme un système informatique. Les éléments alors accessibles ne sont plus que des éléments basiques, de l’instant immédiat afin de ne plus nourrir l’agitation intérieure. Le « ménage » quant à lui continue de se faire en profondeur, au niveau inconscient. Ceci nous permet de comprendre pourquoi de tout temps les meilleures solutions ont été celles du repos, de la détente, de la relaxation. Comme par hasard, la mémoire revient alors. D’ailleurs il semble bien que même dans notre médecine moderne, le remède souverain des amnésies et autres troubles de la mémoire plus ou moins graves, soient le calme, le repos et un certain isolement face à l’agitation du monde. Le conscient peut ainsi petit à petit réapprendre à gérer les informations ou à accepter celles-ci dans le cas d’un traumatisme moral.
Dans le cas d’amnésie partielle, celle-ci peut concerner une période précise de la vie de la personne. Proche ou lointaine, cette période est, la plupart du temps, un moment douloureux ou traumatisant que la personne a traversé et qu’elle occulte inconsciemment pour se protéger de la souffrance associée au souvenir. Période de l’enfance, deuil, violence subie ou donnée, sont « gommées » de notre mémoire mais continuent parfois d’agir en souterrain. Un travail d’évacuation de ces mémoires émotionnelles peut alors parfois être nécessaire, en utilisant des techniques appropriées.
Mais la plupart d’entre nous sont plutôt confrontés à des troubles légers de cette mémoire qui sont le signal très précis d’un début de saturation de notre conscient. Sans doute sommes-nous préoccupés, contrariés, surmenés, surchargés d’idées, de doutes ou de peurs. En tout cas notre Maître Intérieur nous envoie très clairement un message nous demandant de « débrayer », de baisser la pression, d’aller à l’essentiel. Sinon, il s’en chargera de toute façon lui-même. Nous aurons plus difficilement accès à notre mémoire et en même temps plus de difficultés à nous concentrer. En effet, les troubles de la concentration sont toujours associés à ceux de la mémoire, leur but étant aussi de nous éviter de nous fixer trop sur nos idées.