L’épilepsie, lorsqu’elle n’a pas une origine organique directe (tumeur), est une forme grave de débrayage du conscient et de prise en main de la situation par le système nerveux autonome. Ses moments dits « de processus automatique » représentent bien cette déconnexion de ce système nerveux central au profit du système autonome. Il est fort intéressant de constater que l’épilepsie est « produite », mécaniquement parlant, par des décharges électriques intenses dans des groupes de neurones précis localisés dans certaines régions du cerveau et plus précisément du cortex cérébral.
Nous sommes là vraiment dans les dimensions élevées de l’individu. L’émotionnel profond, le besoin d’élévation, de subtil, de finesse, sont très certainement importants pour la personne. Seulement ces besoins, bien que forts, sont inconscients. Au niveau conscient, l’individu se comporte ou mène un style de vie, la plupart du temps radicalement différent de celui de ses attentes profondes (réelles, idéalisées, fantasmées ou non). La distorsion est alors trop forte et le Maître Intérieur procède à des disjonctages, des électrochocs, violents, intenses, comme le sont les décharges électriques à la base du phénomène mécanique de l’épilepsie.
Ce qu’il est encore plus intéressant de constater c’est que l’épilepsie est aggravée notamment par l’alcool et calmée par les camisoles chimiques qui coupent la relation à l’inconscient. L’action de l’alcool, dans l’instant, est l’inverse de celle de ces médicaments. Elle débraye la censure mise en place par un conscient éduqué. L’autre action de l’alcool, sur le temps, est de détruire le foie. Cette action prend tout son sens lorsque l’on sait que la « question philosophique » associable à l’énergie du foie est « qui suis-je ? ». L’épileptique est, en effet, bien fréquemment une personne déçue d’elle-même, de son incapacité à agir, à décider des choses, même si elle n’en a pas conscience. Cette velléité est mal vécue et produit un orage intérieur, qui explose parfois dans la violence intérieure (crise d’épilepsie) ou extérieure (physique exprimée).