Paralysie

La paralysie est une atteinte du système nerveux moteur, volontaire. Elle est produite soit par une lésion, une inflammation ou une infection qui touche soit un nerf périphérique, comme, par exemple, la sciatique paralysante, soit le cerveau ou la moelle épinière comme, par exemple, l’hémiplégie ou les accidents vertébraux (paraplégie, tétraplégie).

Quelle que soit la cause mécanique à la base de la paralysie, le sens à retenir est bien entendu celui de l’inhibition de l’action et du mouvement. La personne stoppe de façon définitive ou provisoire, sa capacité à agir ou à bouger de façon volontaire. C’est le niveau conscient et voulu des actions ou des relations qui est par conséquent touché, à travers l’inhibition du « câblage » physique.

Au-delà de la souffrance morale que cette perte de capacité peut générer, il est sans doute nécessaire pour la personne touchée, de s’interroger sur ce qu’elle veut arrêter dans sa vie. En fait-elle trop ? Ce qu’elle fait ou le rôle qu’elle joue lui sont-ils, réellement ou de façon imaginaire, imposés par l’extérieur ou l’entourage ? Il est bien entendu nécessaire, afin de pouvoir affiner ce sens global, de « lire » la partie du corps concernée. Il est en effet clair que si c’est une jambe qui est paralysée (mouvement, relations et pouvoir de la relation) le sens pris sera différent de celui d’un bras par exemple (action, maîtrise, pouvoir de l’action). À titre d’exemple, on peut se reporter au chapitre sur la sciatique (paralysante).

Mais il me semble aussi que dans certains cas, comme ici la paralysie, le sens à trouver ne concerne pas seulement la personne mais aussi son entourage. En effet, toutes les pathologies invalidantes, « obligent » à une prise en charge partielle ou totale de la personne par les proches ou par un personnel spécialisé. Cette prise en charge signe-t-elle un besoin de ne plus faire soi-même, par fatigue, usure, perte d’envie ou constat d’échec dans sa propre façon d’agir ? Nous retrouvons beaucoup d’éléments proches, voire similaires, à ceux proposés pour l’hémiplégie.

Sans doute la « cause » mécanique de la paralysie peut-elle nous aider à enrichir le sens. S’il s’agit d’un accident cérébral, l’atteinte est portée à « l’ordinateur central » et parle sans doute de la façon générale de comprendre la vie. S’il s’agit d’une atteinte à la colonne cervicale (voir « à nuque »), nous sommes en présence d’un sentiment profond d’incapacité ou d’interdit inconscient posé par la personne elle-même. Nous voyons bien à nouveau ici combien le lieu touché vient affiner profondément le sens propre à la tension ou à la pathologie elle-même.

 

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