La cheville est la troisième et dernière articulation majeure qui donne la mobilité entre le pied et le reste de la jambe. La cheville est l’articulation de la jambe qui lui donne sa finesse de mobilité, notamment quand le pied est fixe, posé au sol, mais aussi dans le mouvement. C’est grâce à elle que nous pouvons « pousser » sur nos appuis au sol (pieds) pour avancer mieux et plus vite. C’est l’autre extrémité de la jambe. La hanche représente l’articulation basique des repères et structures inconscients de la relation alors que la cheville représente l’articulation finale et extériorisée, c’est-à-dire les repères et appuis conscients de nos relations avec le monde. Elle représente l’articulation de nos positions, de nos croyances reconnues et établies par rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes. Elle est la « barrière de nos critères de vie » et symbolise enfin la projection de notre capacité à « décider », à engager les décisions et les changements (de positions, de critères) dans notre vie, à nous impliquer. C’est la « porte de l’implication » dans le sens de la décision. La stabilité et la mobilité de nos appuis sur le sol (qui symbolise la réalité) ainsi que la souplesse et la douceur de ceux- ci, dépendent de nos chevilles. Elles vont de ce fait être la projection fidèle de la stabilité, de la rigidité ou de la souplesse de nos positions et de nos critères de vie conscients.
Les entorses, douleurs et traumatismes aux chevilles vont nous parler de nos difficultés de relations dans le sens où nous manquons de stabilité ou de souplesse par rapport à elles. Elles signifient que nous traversons une phase dans laquelle nos positions, nos critères de vie, la façon dont nous nous « plaçons » officiellement par rapport à l’autre, ne convient plus, ne nous satisfait plus et que nous avons de la difficulté à en changer, à « bouger ». Ces positions manquent de souplesse ou de douceur, de stabilité ou de « réalisme ». Nous nous obligeons alors à l’arrêt, car nous ne pouvons plus continuer, avancer dans cette direction. La position que nous avons ou que nous tenons n’est pas bonne et il nous faut changer de point d’appui, de critère dit « objectif » de référence, c’est-à-dire de croyance « extérieure », consciemment admise et reconnue. Les tensions ou souffrances aux chevilles peuvent signifier aussi que nous avons de la difficulté à décider, à prendre une décision importante dans et pour notre vie, sans doute parce que celle-ci risque de remettre en cause une position actuelle qui nous semble être satisfaisante.
Si la tension se passe au niveau de la cheville droite, elle sera en relation avec la dynamique Yin (maternelle). S’il s’agit de la cheville gauche, la tension sera en relation avec la symbolique Yang (paternelle).