L’estomac est l’organe qui reçoit, en premier, par l’œsophage, les aliments bruts qui viennent simplement d’être préparés par le masticage de la bouche. Il est donc le premier réceptacle de la nourriture matérielle. C’est celui qui est chargé du gros œuvre et qui joue un peu le rôle de « bétonnière ». Il malaxe, mélange mais aussi dissout, grâce à l’acide chlorhydrique, les aliments ingérés, les préparant ainsi pour le processus de l’assimilation. L’estomac est donc l’organe qui a en charge le côté directement « matériel » de la digestion, qui met réellement la « main à la pâte » et qui doit prendre en charge et maîtriser la matière alimentaire.
Les maux de l’estomac ou gastralgies nous parlent par conséquent de notre difficulté ou des tensions que nous rencontrons dans notre maîtrise ou notre gestion du monde matériel. Contrariétés financières ou professionnelles, scolaires ou judiciaires choisiront de s’exprimer ainsi, si elles provoquent chez nous des soucis réels ou imaginaires. Les nombreux étudiants qui ont ressenti des crampes ou des aigreurs à l’estomac avant leurs examens savent combien elles sont le signe de leur inquiétude.
Du fait de son rôle de malaxage des aliments, l’estomac qui nous fait souffrir, peut aussi signifier que nous avons tendance à ruminer, à ressasser les choses et les événements d’une façon excessive. L’acidité gastrique peut alors nous dire d’arrêter cette rumination.
Aigreurs, acidité gastrique sont autant de manifestations, dont l’intensité est progressive et qui expriment cette difficulté à digérer ce que nous vivons, les chocs de la vie ou les situations qui ne nous satisfont pas, sur le plan matériel.
À l’intérieur de cette « globalité stomacale », les rejets, régurgitations ou vomissements sont le signe supplémentaire du rejet pur et simple, du refus. Nous ne voulons pas garder sur l’estomac ce qui ne nous convient pas. C’est brutal, inconfortable pour l’individu lui-même et pour ceux qui sont autour. Cela présente cependant l’avantage d’être efficace, rapide et salvateur, au moins dans l’instant.