L’intestin grêle

 

Dans le cadre des diarrhées, dysenteries et autres affections touchant l’intestin grêle, nous sommes dans une situation inverse de celle de la constipation. Les choses ne sont plus retenues, bien au contraire. Les rejets ne sont plus denses mais, au contraire, liquides, acides, brûlants. Ce caractère « liquide et fuyant » signe le fait que la personne « n’assimile » pas. Les nutriments ne passent pas la « barrière » de l’intestin grêle et se trouvent renvoyés directement vers le colon, au point que celui-ci est parfois lui aussi enflammé (entérocolite, infection intestinale).

Nous sommes là en présence d’une personne qui a de la difficulté à assimiler, accepter ce qui vient de l’extérieur. Les vécus, les expériences, les situations rencontrées sont perturbantes et les émotions se mélangent de façon confuse aux faits et à la « réalité ». Cet imbroglio intérieur se traduit parfois par un état inflammatoire (entérite, entérocolite) qui signe la présence d’irritations, de colères rentrées et du fait de l’état infectieux, d’une responsabilité extérieure. À la différence de la gastro-entérite qui marque une difficulté digérer, les entérites et entérocolites marquent une difficulté à assimiler, à accepter, à laisser pénétrer en nous.

Cette difficulté peut être due, soit une saturation, un excès d’informations, de données, de vécus, d’émotions, soit à une peur « viscérale » de ce qui peut venir de « l’extérieur », que nous ne connaissons pas et dont nous avons peur que cela pénètre en nous, nous imprègne. À nous de savoir s’il nous faut baisser de rythme, lâcher la pression sur le besoin de savoir ou d’avoir, ou s’il nous faut nous rassurer par rapport à ce qui vient de l’extérieur, nous permettant ainsi de mieux le gérer. Dans les cas les plus forts, la personne peut aller jusqu’à la maladie de Crohn. Cette inflammation de la partie terminale de l’intestin grêle, juste avant le gros intestin, peut avoir une évolution douloureuse et infectieuse importante. Elle est toujours le fait de personnes stressées et en attitude de fuite/protection/maîtrise par rapport au monde extérieur. Il est intéressant de constater qu’en permettant à ces personnes de se détendre, les symptômes se calment d’eux-mêmes. Cette amélioration dure d’autant plus que ces mêmes personnes ne retombent pas dans les pièges du stress et de leur façon de le vivre. Leur acceptation d’un niveau moindre d’exigences par rapport à elles-mêmes et aux autres peut grandement les aider.

En ce qui concerne enfin l’ulcère au duodénum, le sens pris rejoint celui de l’ulcération stomacale. Le duodénum est la partie de l’intestin grêle qui se situe juste à la sortie de l’estomac. Il s’agit de la partie du corps qui reçoit, en premier, les aliments digérés, en l’état, avant d’effectuer le « tri » entre les nutriments qui passent ou non dans le sang. Lorsque la macération stomacale s’est faite de façon trop prolongée, trop « ruminée », les acides produits par l’estomac pour procéder la « déstructuration digestive » sont plus importants que de normale. Cet excès génère progressivement une ulcération, soit stomacale soit au duodénum.

 

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