Un abcès est une zone délimitée dans un tissu (peau, gencive, etc.) ou un organe, dans laquelle un état infectieux a généré une poche de pus. Cette zone est généralement enflammée et souvent douloureuse. On ressent toujours un soulagement lorsque « l’abcès est crevé ». Deux expressions du langage commun peuvent nous aider à donner un sens à cet abcès: « crever l’abcès » et « créer un abcès de fixation ».
L’abcès nous parle, par conséquent, de quelque chose qui est infecté, enflammé en nous. Cependant cette infection et cette inflammation sont géographiquement limitées. JI s’agit d’une zone où un agent « infectieux » (émotions, peur, rancune, amertume, colère, etc.) se fixe dans une partie de notre corps. Comme elle est enfermée, cloisonnée, elle ne peut (ou ne doit) pas s’exprimer. Elle pourrit donc en nous mais aussi nous infecte. La meilleure façon de soigner l’abcès est de le crever, c’est-à-dire de faire sortir, d’exprimer ce qui s’est bloqué, ce qui a été retenu en nous. Il est bon aussi d’aider à cela tout en stimulant notre immunité, c’est-à-dire notre capacité à nous protéger, nous défendre par rapport au monde extérieur et à ces « agents infectieux ». Il ne faut cependant pas oublier que certains d’entre eux viennent parfois de nous-mêmes et s’activent parce que le terrain s’y prête.
En dehors des cas graves où l’infection se généralise (des émotions négatives, rentrées, peuvent tuer), l’abcès est toujours localisé dans une zone délimitée. La partie du corps où il se trouve, nous donne une indication complémentaire fort intéressante sur le contenu émotionnel ou tensionnel bloqué. Un abcès à la fesse droite (ce sur quoi on repose, s’appuie) n’aura en effet pas le même sens qu’un abcès au sein gauche (ce qui sert à nourrir, materner) ou derrière la nuque (où les idées passent pour aller vers le réel), même s’il garde le sens commun à tous les abcès dont nous venons de parler. Il sera bon, par conséquent, de se rapporter au sens particulier associé à la partie du corps concernée.