Le furoncle est l’infection d’un follicule pileux ou d’une glande sébacée de la peau. Cette infection qui reste souvent interne a tendance à se développer jusqu’à son évacuation sous forme de pus. L’anthrax quant à lui, est la réunion en un point du corps de plusieurs furoncles.
Nous sommes là en présence d’une infection cutanée, qui reste dans un premier temps à l’intérieur puis finit par sortir sous forme de pus, c’est-à-dire de pourriture. La particularité du furoncle, et encore plus de l’anthrax, résident dans ce côté « interne » de la peau et aussi dans le niveau douloureux qui les caractérisent. La similitude avec l’abcès est grande et la signification globale est identique.
Nous devons réfléchir sur ce qui « pourrit » en nous, sur ce qui nous infecte, sur ce qui reste à l’intérieur, tout en se voyant quand même. Notre attitude face à ce qui nous gêne, serait-elle de ne pas réellement exprimer ou faire de choix ? Ne serait-elle pas de laisser les situations se dégrader ? Ne serait-elle pas d’être ou de faire « la victime » de l’autre ou des événements ?
Il est intéressant de réfléchir au fait que, comme pour un abcès, il soit nécessaire d’inciser, de couper, pour faire sortir le pus, pour pouvoir nettoyer. Est-ce à dire que nous avons besoin de trancher, parfois dans le vif si j’ose dire, pour que les choses se clarifient, se nettoient ? Avons-nous par conséquent besoin de réfléchir à la clarté de nos attentes, de nos demandes, de nos raisons ou de nos prétextes ? En tout cas, quelque chose se putréfie en nous parce qu’elle ne peut pas être mise « à l’air », à la lumière. Il peut, bien entendu, s’agir de peurs inconscientes qui suscitent des attitudes inadéquates.
La nécessité de clarification, de nettoyage (des intentions ou des pensées) est d’autant plus grande que le furoncle est important avec une intensité plus forte encore lorsqu’il s’agit d’un anthrax.