Démangeaisons

Les démangeaisons, associées la plupart du temps à des dermatoses, sont aussi simplement que leur nom l’indique, le signe que quelque chose «nous démange ». Combien de fois n’avons nous pas entendu dire par exemple: « ça me démange depuis un moment de lui dire ».

Nous sommes au niveau de la peau, c’est-à-dire au niveau de la relation à l’autre ou à l’extérieur. Par conséquent, nous sommes là en présence d’un besoin d’exprimer qui « frappe à la porte ». Il faut que ça sorte, le besoin est impérieux, même si le problème n’est pas grave. Mais il y a en tout cas irritation, énervement par rapport à ce qui se passe et ne nous convient pas.

Le sens de la démangeaison est bien entendu à enrichir avec celui de l’éventuelle dermatose à laquelle elle est associée. Il arrive parfois, comme dans le cas de la varicelle, que la démangeaison ne doive pas être « grattée », sous peine de créer des lésions, des cicatrices. Ici, son sens prend de la puissance, de l’intensité tout en « obligeant » à accepter. Ce qui n’est pas toujours facile (voir « varicelle »).

Le prurit est une démangeaison d’un type un peu particulier, en ce sens qu’elle a des terrains d’élection privilégiés, comme les zones génitales, anales ou le crâne. De plus, le prurit est très souvent associé à un déséquilibre pancréatique ou hépatobiliaire. Or, ces deux dynamiques énergétiques sont celles de l’identité, de l’individualité, dans sa conscience (foie et vésicule) et dans son développement (rate et pancréas). Nous sommes par conséquent ici dans une expression de « recherche » d’identité suite à un changement de repères. La personne vit dans une interrogation, souvent inconsciente, sur ce qu’elle est, sur sa place et sur sa façon de l’occuper.

Le prurit peut aller jusqu’à nous crier le désespoir existentiel. Il apparaît en effet assez fréquemment lors de pathologies structurelles profondes comme le diabète, les hépatites graves, certains cancers. Il est aussi un compagnon bien inconfortable des solitudes mal vécues, consciemment ou non, du fait de culpabilité ou d’absence de « but » ou de « raison ». Sans doute serait- il bon de revenir soi, de prendre conscience, quelles que soient les circonstances, que la vie s’exprime encore en nous, que nous y avons droit et que notre responsabilité est d’en faire un usage qui nous soit profitable.

L‘urticaire, elle, se traduit par une éruption de boutons (voir « boutons ») et des démangeaisons importantes, qui rappellent les piqûres d’orties. Il s’agit la plupart du temps d’une réaction allergique consécutive une substance touchée ou ingérée. En tout cas, ce qui a été en contact avec nous, extérieur ou intérieur, nous donne de l’urticaire ou des boutons. Ne dit-on pas d’ailleurs de certaines personnes « qu’elles nous donnent de l’urticaire ou des boutons ». Nous sommes ici aussi très clairement dans une situation de réaction forte par rapport l’extérieur. Qui ou quoi nous insupporte-t-il ? Qui nous irrite ce point ? Quelle situation nous fait réagir et nous démange à ce point ?

 

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