L’herpès, communément appelé bouton de fièvre, est aussi une infection cutanée mais d’origine virale. Il se manifeste par l’apparition de démangeaisons puis de petites vésicules « chaudes » qui lorsqu’elles « mûrissent » donnent, comme l’impétigo, des croûtes jaunes. Il apparaît principalement pour ne pas dire exclusivement, dans les zones du corps suivantes: le tour de la bouche et les lèvres (herpès buccal ou labial), le fessier (herpès fessier) et les zones génitales (herpès génital).
L’agresseur est plus « fin », plus « subtil », que dans les affections d’origine bactérienne. L’autre particularité de l‘herpès réside dans le fait que le virus est « résident », c’est-à-dire présent en nous et qu’il ne s’active que dans certaines circonstances, alors que les autres agressions bactériennes ou microbiennes ont une origine plus « extérieure ».
Nous avons ici, en plus de la signification générale associée à la peau et aux affections cutanées, un caractère d’explosion. Le feu est en nous et il nous le dit. Mais son origine est subtile et il ne se manifeste que quand nous baissons la garde (baisse de l’immunité). Il a une origine plus souterraine car il est souvent consécutif à une autre infection, passée inaperçue et jugulée par la personne. Mais celle-ci a été affaiblie par cette première lutte.
Nous sommes par conséquent en présence d’une personne qui s’est défendue face à une agression. Elle a pu la gérer mais cela l’a fragilisée et laissée avec des défenses amoindries. La manifestation « brûlante » nous montre qu’il reste de l’irritation, de la colère, une surcharge d’énergie émotionnelle négative.
Il est ensuite intéressant de prendre en compte le caractère contagieux et d’analyser les lieux de manifestation ainsi que le sens de l’effet « esthétique ». Dans le cadre de l’herpès labial, c’est la bouche qui est touchée, c’est-à-dire le lieu de l’expression. Qu’avons-nous à dire qui nous brûle ? Qu’avons-nous dit qui nous a brûlé parce que dit trop vite ou trop fort ? En tout cas, il nous est difficile d’embrasser les autres ou de cacher que nous avons la « bouche infectée » et il est certain que le malaise est grand. Peut-être devrions-nous réfléchir au fait qu’il est toujours préférable de dire les choses au moment et de la façon qui conviennent et non pas de retenir pour n’exprimer qu’en état de crise et par conséquent de façon inadéquate.
En ce qui concerne l’herpès fessier ou génital, celui-ci est « caché » et ne peut être vu que par les intimes. Que se passe-t-il alors dans notre relation intime aux autres ? Ne sommes-nous pas bien avec eux ou pour eux ? Sommes-nous dans une phase où nous avons besoin que l’on nous laisse tranquille ? Avons-nous besoin de nous cantonner dans une relation intime à nous-même ?