La rougeole est une maladie infectieuse qui survient surtout chez les petits enfants. Elle se traduit par un état inflammatoire du nez, de la gorge et des yeux. Quelques points blancs dans la bouche viennent parfois compléter le tableau. L’apparition de boutons rouges (d’où le nom de rougeole) progressivement sur tout le corps s’accompagne de la disparition des symptômes précédents. Cette dernière constatation est fort intéressante car elle nous donne le sens constitutif de la maladie.
Nez, gorge, yeux, voilà trois des quatre orifices par lesquels des informations nous parviennent de l’extérieur (en dehors des oreilles). L’inflammation signe un état de réactivité. Je rappelle que nous sommes dans le système pulmonaire, c’est-à-dire en rapport avec la défense « instinctive » face à l’extérieur. La rougeole nous dit très clairement que l’enfant est en train de construire ses défenses face à l’extérieur. Il le fait de façon réactive, comme avec des colères adolescentes, face à tout ce qui vient vers lui comme les odeurs (nez et intimité), le goût (bouche et matière), l’air (gorge et souffle) et les images, la beauté (yeux et les sentiments). Seuls les sons (oreilles) et leur côté profond et basique ne sont pas rejetés.
À travers cette réactivité de la rougeole, il constitue ses repères par rapport à l’environnement, en le rejetant (phase adolescente) et en s’isolant « volontairement » par le choix d’une pathologie contagieuse. Il est intéressant de constater que la contagion ne se fait pas par n’importe quel vecteur mais par la salive, c’est-à-dire un liquide organique (profond, énergie de l’Eau) destiné à aider à la digestion et à l’immunité.
La rougeole permet donc à l’enfant de constituer son immunité et celle-ci signe son aboutissement lorsque les boutons apparaissent. Leur venue sur le terrain de la peau, marque la fin de la guerre ainsi que l’intégration du principe de défense juste par rapport à l’extérieur, et ce, grâce à la peau. Les symptômes nez, bouche, gorge et yeux peuvent disparaître.